lundi 28 avril 2008

Nicolas Sarkozy : un an de jeu médiatique et des dossiers ouverts

Depuis son élection à la présidence de la République française en mai 2007, la presse internationale s'est passionnée pour ce jeune homme politique parlant le langage de la mondialisation dans un pays décrit comme bloqué et géré par des politiques vieillissantes.

Mais le problème avec Nicolas Sarkozy, c'est que les actes ne sont que très rarement liés aux discours. Depuis qu'il a été ministre de l'intérieur, il aime se poser en sauveur, tentant de répondre à chaud aux différents " faits divers" sociétaux. C'est une stratégie parfaitement adaptée à la sphère médiatique "peopolisée" actuelle. Au début, cela fonctionnait très bien, les sondages étaient au beau fixe. Mais pour vendre, la presse a besoin d'un scoop par jour. Afin de satisfaire cet appétit gargantuesque, les médias sont capables de mettre à genoux la "bête" qu'ils ont eux même créée.

Et depuis le divorce d'avec Cécilia Sarkozy, le vent a tourné. Chaque évènement est prétexte au ridicule. Il faut dire que notre président y met du sien. Dîner de victoire au "Fouquet's", vacances payées par ses amis dirigeants de grandes entreprises françaises, mariage avec une chanteuse-mannequin de gauche et libertaire, réception du président dictateur lybien qui plante sa tente dans les jardins de l'Elysée, visite au Vatican en compagnie du plus scabreux de nos humoristes, incapacité à rester concentré plus de dix minutes sans envoyer quelques SMSs, port ostensible de symboles de nouveaux riches, la liste est longue.

Deux tiers des Français pensent que la France décline et c’est sans doute principalement pour cela que Sarkozy a été élu président de la République le 6 mai 2007. Le peuple est prêt à tout lui pardonner s'il redonne à la France son lustre d'antan.

En effet le recul de la France est indéniable, mais il est plus complexe qu'il n'y paraît. Il y a plusieurs causes, deux dominent. La première est l'émergence de nouvelles puissances internationales, le groupe "BRIC" : Brésil, Russie, Inde et Chine. La seconde est le dynamisme anglo-saxon et l'incapacité de la France à choisir entre le refus du capitalisme ou l'acceptation de ce système économique qui n'a aujourd'hui aucun rival sérieux en occident.

Que faire pour éviter d'être marginalisé entre des pays à forte croissance et des démocraties capitalistes tentant de réguler le système pour conserver la main mise sur le gros du gâteau ? Sarkozy a été élu pour imiter les Etats Unis et l'Angleterre, pour limiter la casse par une série de mesures de flexibilisation du travail, de remise en question des acquis sociaux, de réorganisation des services publics, de défense du pouvoir d'achat.

La vie politique actuelle est très rapide, principalement depuis le passage au quinquennat. Mais un bilan ne se fait pas après un an de pouvoir. Attendons encore avant de juger l'action initiée par notre Président. Laissons lui poser ses pièces sur le grand échiquier de l'économie internationale. Les français joueront le rôle de la pendule. Espérons pour notre pays que cette partie ne se termine pas en échec et mat.

Vollant

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