2008 est l'année de la Chine. Occasion rêvée pour glorifier la patrie, c'est aussi une focalisation qui tend à mettre en lumière des difficultés jusqu'ici étouffées.
Le territoire actuel de la Chine est le produit des multiples campagnes guerrières menées pour conquérir, assimiler, sous les dynasties successives des Han, des Tang, des Ming et des Qing. Pour un chinois, l'équivalent français du "liberté-égalité-fraternité" est "cohésion du pays et dignité nationale".
Dans les écoles chinoises, on enseigne que le Tibet fait partie de la Chine depuis des siècles. Cette version de l'histoire accrédite l'idée que la Chine est un pays constitué de 56 groupes ethniques vivant en harmonie. La majorité Han représentant 92% de la population, les Tibétain sont une des 55 autres minorités.
Pour Pékin, l'amélioration des conditions de vie du Tibétain moyen efface beaucoup des torts précédents. D'énormes quantités de subventions et d'investissements ont été injectés dans l'économie tibétaine, la nouvelle ligne ferroviaire Qing-Zang (Qing pour la province du Qinghai, Zang pour la Région autonome du Tibet, appelée Xizang Zizhiqu en mandarin) qui débouche à Lhassa en est l'illustration.
Mais cet argent revient principalement à des chinois Han qui viennent profiter de la bulle économique. Le peuple tibétain est marginalisé, assimilé au sein de la mère patrie de façon subordonnée. On peut comparer la situation à la manière dont d'autres grandes puissances (Etats-Unis, Canada, Australie, etc.) ont traité leurs populations autochtones tout au long du XIXe et XXe siècle.
Ainsi, la Chine a joué gros avec sa candidature aux Jeux Olympiques. Elle savait que quelque chose se passerait, mais elle se sentait prête à y répondre. La force de son économie, la dépendance des pays développés envers ses potentiels achats en font un "gros dragon rouge" difficilement critiquable. Et comment des pays qui ont eux aussi asservi des peuples et utilisés les jeux olympiques en faveur du rayonnement de leur nation pourraient-ils le faire ?
Vollant
Le territoire actuel de la Chine est le produit des multiples campagnes guerrières menées pour conquérir, assimiler, sous les dynasties successives des Han, des Tang, des Ming et des Qing. Pour un chinois, l'équivalent français du "liberté-égalité-fraternité" est "cohésion du pays et dignité nationale".
Dans les écoles chinoises, on enseigne que le Tibet fait partie de la Chine depuis des siècles. Cette version de l'histoire accrédite l'idée que la Chine est un pays constitué de 56 groupes ethniques vivant en harmonie. La majorité Han représentant 92% de la population, les Tibétain sont une des 55 autres minorités.
Pour Pékin, l'amélioration des conditions de vie du Tibétain moyen efface beaucoup des torts précédents. D'énormes quantités de subventions et d'investissements ont été injectés dans l'économie tibétaine, la nouvelle ligne ferroviaire Qing-Zang (Qing pour la province du Qinghai, Zang pour la Région autonome du Tibet, appelée Xizang Zizhiqu en mandarin) qui débouche à Lhassa en est l'illustration.
Mais cet argent revient principalement à des chinois Han qui viennent profiter de la bulle économique. Le peuple tibétain est marginalisé, assimilé au sein de la mère patrie de façon subordonnée. On peut comparer la situation à la manière dont d'autres grandes puissances (Etats-Unis, Canada, Australie, etc.) ont traité leurs populations autochtones tout au long du XIXe et XXe siècle.
Ainsi, la Chine a joué gros avec sa candidature aux Jeux Olympiques. Elle savait que quelque chose se passerait, mais elle se sentait prête à y répondre. La force de son économie, la dépendance des pays développés envers ses potentiels achats en font un "gros dragon rouge" difficilement critiquable. Et comment des pays qui ont eux aussi asservi des peuples et utilisés les jeux olympiques en faveur du rayonnement de leur nation pourraient-ils le faire ?
Vollant
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